Il y a quelques jours, un homme avec qui je discutais se plaignait de l’indifférence de l’Église face aux défis auxquels la société est confrontée. Il me disait, entre autres : où est l’Église quand de jeunes gens meurent poignardés dans les rues de la ville ? Pourquoi l’Église ne travaille-t-elle pas avec le gouvernement pour aider cette jeunesse en perdition ?
Il parlait de la façon dont, dans les années précédentes, l’Église aidait la société en construisant des hôpitaux, des orphelinats, des centres de refuge. Aujourd’hui, malheureusement, poursuivait-il, l’Église est confinée dans ses beaux bâtiments, écrans géants, musique contemporaine, technologie de pointe, et se préoccupe de croisades pour son propre bénéfice.
Alors je me demande : OÙ EST L’ÉGLISE DE JÉSUS CHRIST ? Cette Église puissante et compatissante dans laquelle il n’y avait parmi eux aucun indigent : “ tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin.” (Actes 4:34-35)
Je vous donne un commandement nouveau : “Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.” (Jean 13:34-35) Voici pourtant les paroles du Maître peu avant son départ : Aimez… et le monde saura que vous êtes mes disciples.
Pourtant, l’Église des Actes des Apôtres n’était pas parfaite, oh non ! Il y avait des Ananias, des Safiras, des querelles, des jalousies. Bien sûr, parce qu’elle était constituée d’hommes. Mais cette Église-là vivait pour accomplir les paroles du Maître.
Ses faiblesses étaient réelles, certes, mais c’est justement par elles que Dieu manifestait Sa force, car “toute la multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux. Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous.” (Actes 4:32-33)
Parce que la semence de l’amour et de la puissance de la mort et de la résurrection était semée, Dieu se chargeait alors de faire pousser et d’envoyer la multitude vers son Église. “Je bâtirai mon Église”, disait-il à Pierre, “et le séjour des morts ne prévaudra pas contre elle.”
Église de Jésus-Christ, où es-tu ? Où es-tu quand la mort fait ravage, quand les indigents se multiplient et que le mal gagne du terrain ? Où es-tu quand le diable entraîne des millions d’ âmes en enfer ? Il faut que tu te lèves, Église, il faut que tu agisses ! Église, tu es le corps de Christ, et Christ est ta tête. Cependant, si la tête veut avancer et que le corps refuse, que se passera-t-il ?
La tête pleure, elle crie, elle rêve, elle exhorte, incite, encourage, réprimande, mais le corps ne répond pas. Trop occupé à s’engraisser, à se gratifier, à se faire plaisir et à “régner dans la vie“. Comme une épouse désinvolte et insolente, le corps a rejeté la soumission et l’obéissance, socle de son règne et de son éclat. Église, corps précieux de Christ, il faut que tu te lèves. Que tu te lèves et que tu répondes aux battements de cœur de ton Chef.
Si le monde ne veut rien entendre, s’il se moque de toi, te méprise et te ridiculise, c’est bien parce que toi-même tu as souillé ta robe. Tu n’as fait aucun cas de ton statut d’élue, de rachetée, tu as jeté sur toi-même l’opprobre et la honte, pourtant il est écrit : “Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie.” (Romains 14:16) C’est pourquoi, Église, réveille-toi ! Réveille en toi l’épouse pure, docile et obéissante.
Église, ce n’est pas une question de dénomination, ce n’est pas une question d’onction, d’appel et de ministère. Ce n’est pas une question d’individus, mais de l’ensemble du corps. C’est une question d’essence, de but intrinsèque. Église, rappelle-toi pourquoi tu existes, pourquoi tu as été suscitée.
Église, tu es LA COLONNE ET L’APPUI DE LA VÉRITÉ, appelée à faire CONNAÎTRE CHRIST. Église, le temps presse, l’Époux revient, il faut donc que tu te lèves : “car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes.” (Romains 14:17-18)
Église, jette un regard autour de toi, le constat est pathétique. L’heure n’est plus aux plaisanteries, aux rigolades, aux querelles et à la politique de bas quartier : “Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe.” (1 Corinthiens 7:29-31)
Église, reviens à ton premier amour et marche par amour : AMOUR POUR LE MAÎTRE et AMOUR POUR CE MONDE QUI SE PERD. “Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi.” (Romains 13:8, 10)
“Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.” (Romains 8:11-14)
Pour Sa gloire, Son plaisir, merci de te lever.